Décès du streamer Jean Pormanove : l'Arcom identifie un responsable de Kick en Europe !

Décès du streamer Jean Pormanove : l’Arcom identifie un responsable de Kick en Europe !

Stéphy

août 26, 2025

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Le décès tragique de Jean Pormanove, un streamer bien connu, survenu en direct sur la plateforme Kick, a déclenché une onde de choc dans le monde du streaming. Ce drame a non seulement suscité une enquête judiciaire par le parquet de Nice pour élucider les circonstances de sa mort, mais a également mis en lumière les failles de la régulation des plateformes numériques en Europe. La question de la modération des contenus et du respect du règlement européen sur les services numériques (DSA) est devenue plus pressante que jamais.

Arcom et la régulation en question

L’Arcom, l’autorité française chargée de la régulation des contenus numériques, a été critiquée pour son inaction face aux signalements concernant la plateforme Kick. Ces signalements, relayés par Mediapart et la Ligue des Droits de l’Homme (LDH), pointaient du doigt des contenus violents et humiliants diffusés sur la chaîne de Jean Pormanove. Après des mois de pression, l’Arcom a finalement annoncé avoir identifié un représentant légal de Kick à Malte, permettant ainsi d’ouvrir un dialogue sur les mesures de modération mises en place par la plateforme.

Les enjeux de la modération des contenus

La modération des contenus sur les plateformes de streaming est un enjeu crucial. Les plateformes doivent s’assurer que les contenus diffusés respectent les lois en vigueur, notamment en matière de protection des personnes vulnérables. Dans le cas de Kick, la LDH a souligné que des vidéos mettant en scène des actes de violence et d’humiliation étaient monétisées, générant des revenus importants pour les streamers. Ce modèle économique pose la question de la responsabilité des plateformes dans la diffusion de contenus potentiellement illégaux.

Kick et le défi de la conformité

Kick, bien que populaire avec ses 3,5 millions d’utilisateurs actifs mensuels, ne répond pas aux critères des « très grandes plateformes » selon le DSA, qui impose des obligations supplémentaires aux plateformes dépassant 45 millions d’utilisateurs. Cependant, cela n’exonère pas Kick de ses responsabilités en matière de modération. La plateforme, fondée par Bijan Tehrani et Edward Craven, est basée en Australie et a récemment désigné un représentant légal à Malte, un pays connu pour abriter de nombreuses entreprises aux statuts opaques.

Un appel à une régulation plus efficace

La lenteur de la réaction de l’Arcom, qui a mis sept mois à répondre à des saisines similaires concernant des propos haineux sur une chaîne de télévision française, souligne un manque de moyens pour faire face à ces défis. La présidente de la LDH, Nathalie Tehio, a exprimé sa frustration face à ces délais, soulignant la nécessité d’une régulation plus rapide et efficace pour protéger les utilisateurs des contenus nuisibles.

Vers une collaboration renforcée

En réponse à cette crise, Kick a annoncé avoir banni les comptes des streamers impliqués dans la chaîne incriminée et s’est engagé à collaborer pleinement avec les autorités. Cet engagement marque un pas vers une meilleure régulation des contenus en ligne, mais souligne également la nécessité d’une vigilance accrue de la part des régulateurs pour garantir un environnement numérique sûr et respectueux des droits de chacun.

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