SOMMAIRE
Préparer l’environnement
Zoom autorise le partage d’un écran entier, d’une fenêtre, d’un onglet de navigateur, d’un tableau blanc, ou d’un flux caméra en second plan. Chaque option a un coût en lisibilité et en confidentialité. Le choix se fait dès que l’utilisateur clique sur le bouton dédié, mais la préparation en amont évite les erreurs visibles pour tous.
- Fermer les applications contenant des informations sensibles.
- Activer le mode Ne pas déranger pour bloquer les notifications.
- Brancher, si possible, un second écran pour séparer les notes du contenu diffusé.
- Préparer un dossier ou un bureau épuré pour retrouver rapidement les fichiers à montrer.
Accès rapide au partage (ordinateur)
Sur Windows et macOS, l’icône Partager l’écran se trouve dans la barre inférieure de la réunion Zoom. Un clic ouvre une fenêtre avec des vignettes : Écran(s) entier(s), fenêtres d’applications et options avancées comme Tableau blanc ou une portion de l’écran.
- Cliquer sur Partager l’écran.
- Sélectionner l’option adaptée : écran complet, fenêtre, onglet, tableau blanc, portion.
- Cocher Partager le son de l’ordinateur si une vidéo ou un son système doit être entendu.
- Valider avec Partager.
Raccourcis utiles : Alt+S pour démarrer/arrêter le partage sur Windows, Commande+Maj+S sur macOS. Pause/Reprise : Alt+T sur Windows, Commande+Maj+T sur macOS. Ces combinaisons évitent les hésitations à l’écran.
Différences clés : écran complet ou fenêtre précise
Un écran complet assure la fluidité : aucune bascule visible, tout s’affiche. Le revers : les notifications et les icônes deviennent publiques. À l’inverse, une fenêtre précise limite les risques et focalise l’attention, mais chaque changement d’application nécessite d’arrêter et relancer le partage ou de repasser par le sélecteur.
- Écran complet : idéal pour des démonstrations applicatives longues ou des parcours multi-fenêtres.
- Fenêtre unique : pertinent pour une présentation figée (PDF, diaporama, tableur) qui ne sortira pas de son cadre.
- Onglet de navigateur : utile quand le reste du navigateur contient des pages personnelles ou des outils d’administration.
Partage avec son et vidéo fluide
Pour un clip ou une démo logiciel avec audio, cocher Partager le son de l’ordinateur. Zoom injecte alors l’audio directement vers les participants. L’option Optimiser pour le clip vidéo fluidifie l’affichage en privilégiant le mouvement. Elle améliore le rendu des animations et des vidéos courtes, avec un léger compromis sur la netteté du texte fin.
- Cocher le son uniquement si nécessaire pour éviter les bruits parasites du système.
- Tester le niveau audio : un volume trop faible oblige les participants à tendre l’oreille, trop fort sature.
Annotations et contrôle à distance
Le bandeau qui apparaît pendant le partage donne accès à Annoter. Ce module dessine, souligne, place des flèches. Pratique pour guider l’œil sans déplacer frénétiquement la souris. Le présentateur peut autoriser un participant à annoter ou à prendre la main. Le contrôle à distance, une fois accordé, transmet les clics et le clavier au participant choisi, comme s’il utilisait localement la machine hôte. À réserver aux cas de support ou de pair programming.
Le tableau blanc, quand un support neutre s’impose
Le tableau blanc de Zoom sert de surface qui ne distrait pas : pas de menus de logiciel à l’écran, uniquement des formes, du texte et des croquis. On l’utilise pour un brainstorming rapide, un schéma de réseau, ou la structure d’un plan d’action. Les participants peuvent co-créer si l’animateur l’autorise. L’avantage est la clarté ; l’inconvénient : les mises en forme complexes restent limitées.
Partager une portion du bureau
Dans Options avancées, Partager une partie de l’écran affiche un cadre vert redimensionnable. Ce cadre définit une « fenêtre virtuelle ». Tout ce qui passe dedans est visible. Utile quand on veut afficher une zone précise d’un logiciel sans montrer l’interface entière, ou quand plusieurs fenêtres doivent rester ouvertes mais discrètes.
Cas multi-écrans
Avec deux moniteurs, Zoom liste Écran 1 et Écran 2. Partager l’écran secondaire permet de garder les notes, le chat et le planning sur l’écran principal, hors vue. Pour un diaporama, lancer la présentation sur l’écran partagé, puis épingler la barre d’outils Zoom sur l’autre écran pour garder la main sans gêner la vue des participants.
Mobile : iOS et Android
Sur smartphone ou tablette, le bouton Partager affiche des options proches : Écran, Photos, Fichiers, Tableau blanc (selon version). Le système demande l’autorisation d’enregistrement d’écran. Une fois accordée, il faut retourner dans l’app à présenter. La surface est plus petite, donc la lisibilité baisse vite. Mieux vaut zoomer sur les éléments clés et verbaliser les chemins de menu.
- iOS : passer par le Centre de contrôle lors de la première utilisation pour autoriser la diffusion d’écran.
- Android : accepter l’avertissement de confidentialité du système, puis vérifier que les notifications sont coupées.
Paramètres d’hôte : qui a le droit de partager ?
Le contrôle de l’hôte évite le chaos. Deux axes : autoriser tous les participants à partager, ou limiter le partage aux animateurs. Pendant une réunion, l’hôte ouvre la sécurité et accorde le droit au cas par cas. Pour des sessions publiques, verrouiller le partage initial évite les contenus hors sujet. Pour des ateliers, autoriser le partage aux participants accélère les échanges et évite les allers-retours d’autorisation.
Confidentialité : éviter les fuites involontaires
Le partage d’écran peut exposer des informations que personne ne voulait diffuser. Quelques réflexes simples réduisent ce risque.
- Désactiver l’aperçu des messages dans l’application de messagerie.
- Fermer les onglets contenant des espaces d’administration, tableaux de bord financiers ou boîtes mail.
- Créer une session de navigateur dédiée avec un profil vierge et aucun favori visible.
- Éviter l’écran complet si des applications sensibles restent ouvertes.
Performance et lisibilité
La qualité ressentie dépend du réseau, de la puissance de la machine et du contenu affiché. Les pages avec beaucoup d’animations ou de vidéos demandent plus d’encodage. Les documents textuels lourds en polices exotiques restent parfois flous pour certains participants. Une approche pragmatique aide.
- Privilégier les surfaces claires et à fort contraste.
- Zoomer à 125–150 % dans les applications de bureautique pour rendre les textes lisibles.
- Limiter les transitions rapides ou les défilements longs ; mieux vaut des sauts contrôlés.
- Fermer les logiciels gourmands en arrière-plan pour libérer le processeur.
Selon le type de compte et la configuration, Zoom peut activer des niveaux de qualité différents. Quand des participants signalent une image saccadée, réduire la complexité visuelle améliore souvent l’expérience plus vite qu’un réglage avancé.
Partage d’un diaporama sans dévoiler l’arrière-plan
Un diaporama en mode fenêtre limite les accidents. Dans PowerPoint et des outils équivalents, un mode « diaporama dans une fenêtre » existe : le présentateur partage uniquement cette fenêtre, garde ses notes dans une autre, et évite les changements d’écran visibles. Cette méthode protège aussi des notifications.
Montrer un appareil mobile depuis un ordinateur
Zoom propose le partage d’un iPhone ou iPad via AirPlay ou câble, et d’un Android via câble ou app de mise en miroir tierce. Le partage par câble offre une stabilité supérieure : moins de latence, pas d’aléa Wi-Fi. Pratique pour une démo d’app, un tutoriel ou la configuration d’un outil professionnel.
Gestion du son : éviter l’écho et le silence
Le piège classique : lancer une vidéo, oublier de cocher Partager le son de l’ordinateur, et voir les participants lever les mains. À l’inverse, cocher l’option quand un micro capte un haut-parleur proche crée un écho. La règle est simple : soit on diffuse le son système et on baisse le haut-parleur local, soit on garde le son micro et on désactive la diffusion système. Un test de 10 secondes en début de réunion épargne des minutes de flottement.
Outils d’animateur pendant le partage
Le bandeau flottant permet de mettre en avant une fenêtre, de donner la main, d’ouvrir le chat, ou d’afficher les réactions. L’option Mettre en avant (spotlight) garde l’intervenant à l’écran. Utile quand le présentateur commente un diagramme et que l’audience a besoin de voir ses gestes ou son langage non verbal.
Scénarios types et choix recommandés
- Démo d’un logiciel multi-fenêtres : partager l’écran complet, masquer les notifications, et utiliser les annotations pour guider.
- Lecture d’un document long : partager la fenêtre du lecteur PDF avec un zoom confortable et une barre latérale fermée.
- Vidéo courte à commenter : partager la fenêtre du lecteur avec Optimiser pour le clip vidéo et le son de l’ordinateur.
- Atelier collaboratif : démarrer par le tableau blanc, puis passer le relais grâce au contrôle à distance ou aux annotations partagées.
Problèmes fréquents et corrections rapides
- Bouton Partager grisé sur macOS : accorder l’autorisation d’« enregistrement de l’écran » dans Sécurité et confidentialité, puis relancer Zoom.
- Écran noir avec certains pilotes graphiques : désactiver l’accélération matérielle de l’aperçu ou mettre à jour le pilote vidéo.
- Audio du système absent : vérifier la case Partager le son de l’ordinateur et la sortie audio sélectionnée.
- Participants qui ne voient pas les menus déroulants : passer en partage d’écran complet ou partager la portion qui inclut ces menus.
- Flou sur texte fin : augmenter le zoom de l’application présentée à 125–150 % plutôt que de compter sur l’agrandissement côté spectateur.
- Latence côté réseau : fermer toute synchronisation lourde (cloud, mises à jour), privilégier l’ethernet, et limiter les animations.
Bonnes pratiques d’animateur
- Dire clairement ce qui va être montré et pendant combien de temps, pour cadrer l’attention.
- Vérifier que chacun voit bien avant d’entrer dans un point critique : un simple « tout le monde a l’écran ? » suffit.
- Utiliser des signets visuels : un encadré, une surbrillance, une flèche. Le regard se fixe, la compréhension suit.
- Préparer un plan B hors partage vidéo : capture d’écran clé ou PDF de secours si le réseau se dégrade.
Séquences de partage efficaces
La force d’une démonstration tient souvent à sa cadence. Une bonne séquence suit une logique simple : montrer, marquer, valider. Montrer : basculer sur la fenêtre utile et annoncer le but. Marquer : annotation brève pour verrouiller l’attention. Valider : demander un retour, puis passer à l’étape suivante. Cette micro-routine garde le groupe synchronisé sans alourdir le propos.
Organisation des fichiers et accès rapide
Créer un dossier Réunion avec les supports dans l’ordre : 01-agenda.pdf, 02-slides.pptx, 03-demo-dataset.csv. Les noms lisibles accélèrent la sélection et évitent les hésitations visibles dans l’explorateur. Si un lien web fait partie du parcours, l’ouvrir avant la réunion dans un onglet dédié au profil de navigateur réservé aux démos.
Limiter la navigation labyrinthique
Chaque aller-retour entre fenêtres consomme de l’attention collective. Mieux vaut empiler les éléments à montrer dans une seule application quand c’est possible : un PDF avec captures d’écran, un tableur avec plusieurs feuilles, ou un diaporama avec liens internes. On évite ainsi les alt-tab répétés qui fatiguent l’audience.
Petites astuces qui font la différence
- Épingler le bandeau de contrôle Zoom pour qu’il n’empiète pas sur un bouton clé de l’application démontrée.
- Passer les applications en mode sombre ou clair selon le contraste de la présentation pour préserver la lisibilité.
- Préparer un fond d’écran neutre, évitant les motifs qui attirent l’œil pendant les bascules.
- Tester la taille de police minimale lisible pour l’audience ciblée, puis s’y tenir tout au long du partage.
Quand le partage n’est pas la meilleure solution
Certains contenus se prêtent mieux à un envoi de fichier qu’à un partage d’écran : un tableur interactif, un document à remplir, un code à exécuter localement. Dans ces cas, déposer la ressource dans le chat et guider la manipulation évite la frustration et permet à chacun d’avancer à son rythme.
Éviter la dépendance à une seule machine
Un poste de secours connecté à la réunion, muet et sans caméra, peut prendre le relais en cas de crash. Ouvrir les mêmes supports dessus, prêts à partager, réduit l’interruption à quelques secondes. Cette redondance reste simple à mettre en place et protège une session importante.
Rester clair, même dans l’imprévu
Un imprévu survient : une fenêtre qui refuse de s’ouvrir, un pilote capricieux, un lien brisé. La stratégie gagnante consiste à verbaliser l’étape visée, figer l’écran partagé pendant que l’on corrige, puis reprendre sans précipitation. Les participants gardent le fil, la crédibilité du présentateur reste intacte, et la suite se déroule sans perte durable d’attention.