Internet
Facebook discute avec le régulateur de l'UE sur le retard de l'application de rencontres
Facebook et son régulateur irlandais des données ont donné jeudi des signaux contradictoires sur les raisons pour lesquelles le géant de la technologie a reporté le lancement européen de son application de rencontre tant vantée.
Le géant californien a levé une partie de ses 2,5 milliards d'utilisateurs mensuels à la veille de la Saint Valentin en admettant que Facebook Dating ne serait pas prêt pour ses débuts en vogue jeudi dans l'UE.
La nouvelle fonctionnalité tente de conquérir les jeunes cœurs américains depuis septembre et a été présentée aux utilisateurs asiatiques en Thaïlande en novembre. Il a commencé ses tests en Colombie en 2018.
Mais les choses sont plus compliquées dans l'Union européenne en raison des règles renforcées du bloc de protection des données.
Bruxelles a introduit le Règlement général sur la protection des données (RGPD) en 2018 pour donner aux gens plus de contrôle sur leurs paramètres de confidentialité, un problème particulièrement sensible pour Facebook.
La société opère en Europe depuis Dublin et est réglementée par la Commission irlandaise de protection des données (IDPC).
Les deux parties ont rejeté la responsabilité du retard et aucune d'entre elles n'a pu dire combien de temps cela durerait.
Le régulateur a déclaré que Facebook ne l'avait informé du lancement du nouveau produit que le 3 février.
Mais un haut responsable de l'IDPC a déclaré que Facebook n'avait fourni aux régulateurs aucune évaluation de la sécurité des données jusqu'à ce qu'ils fouillent son bureau de Dublin lundi.
Facebook a déclaré à l'AFP qu'il n'était "pas obligé par la loi" d'informer le régulateur de quoi que ce soit.
Le sous-commissaire du régulateur Graham Doyle a déclaré à l'AFP que c'était techniquement vrai.
Mais Doyle a ajouté que l'IDPC n'avait d'autre choix que d'examiner le fonctionnement interne de la fonctionnalité une fois qu'elle avait réalisé que Facebook était sur le point de la rendre accessible à des millions d'utilisateurs potentiels de l'UE.
"Nous allions évidemment examiner ce lancement de produit", a déclaré Doyle lors d'un entretien téléphonique.
"Nous avons suivi le chemin que nous devions suivre. Une fois que Facebook est venu vers nous si tard dans la journée, nous n'étions pas en mesure de terminer l'évaluation."
«Une courtoisie»
Le RGPD a bloqué d'autres grandes entreprises de médias américaines.
La société mère du Chicago Tribune n'est toujours pas conforme au RGPD et le journal de 147 ans reste inaccessible en Europe sans réseaux privés virtuels (VPN) – de simples appareils qui masquent l'emplacement d'un utilisateur.
Mais Facebook ne peut pas compter sur les VPN pour prospérer et doit travailler avec les autorités irlandaises.
Il lui fallait donc prouver à l'IDPC qu'il ne mettait pas les données des utilisateurs de sa nouvelle fonctionnalité en «haut risque».
Cela nécessitait une évaluation de l'impact de la protection des données – quelque chose que le régulateur irlandais a déclaré n'avoir obtenu que lors de sa perquisition dans les bureaux de la société lundi.
Facebook a déclaré à l'AFP qu'elle avait terminé l'évaluation "bien à l'avance" et l'avait partagée avec le régulateur "quand ils l'ont demandé".
L'IDPC a soumis mardi une liste de questions à Facebook sur son évaluation.
Pourtant, il était déjà devenu évident que Facebook ne serait pas en mesure de tout répondre d'ici jeudi et l'IDPC a annoncé mercredi le retard sur son site Internet.
On ne sait toujours pas pourquoi Facebook a attendu début février pour informer l'IDPC du lancement.
Facebook a déclaré avoir donné à l'IDPC un préavis de deux semaines et non de 10 jours.
Le régulateur a déclaré qu'il aurait simplement dû demander la même évaluation des données à Facebook s'il avait lancé l'application sans aucune notification.
Facebook a déclaré à l'AFP avoir informé l'IDPC de la fonctionnalité à l'avance "par courtoisie".
Le régulateur irlandais enquête sur Facebook sur les mots de passe exposés
© 2020 AFP
Citation:
Facebook discute avec le régulateur de l'UE du retard de l'application de datation (2020, 13 février)
récupéré le 13 février 2020
depuis https://techxplore.com/news/2020-02-facebook-spars-eu-dating-app.html
Ce document est soumis au droit d'auteur. Hormis toute utilisation équitable aux fins d'études ou de recherches privées, aucun
une partie peut être reproduite sans autorisation écrite. Le contenu est fourni seulement pour information.
Sommaire