Dans ce qui est considéré comme un revers majeur pour WhatsApp, la Haute Cour de Delhi a rejeté les demandes de WhatsApp et de Facebook contestant l’ordonnance de la Commission de la concurrence de l’Inde (CCI) pour une enquête sur la nouvelle politique de confidentialité controversée de l’application de messagerie.
Facebook et WhatsApp avaient déplacé la Haute Cour contre l’ordonnance de la CCI appelant à une enquête du directeur général (DG) pour déterminer l’étendue, la portée et l’impact du partage de données par le consentement involontaire des utilisateurs.
WhatsApp et Facebook avaient soutenu que, puisque la question de sa politique de confidentialité était devant la Cour suprême, la CCI n’avait pas besoin d’ordonner l’enquête.
Portant un coup dur à Facebook et à WhatsApp, le tribunal a déclaré que l’ordonnance d’enquête de la CCI ne pouvait être annulée simplement parce qu’elle n’attendait pas l’issue des affaires pendantes devant la Cour suprême et la Haute Cour.
Sommaire
Cas de CCI contre WhatsApp
L’organisme indien de réglementation du commerce équitable, la CCI avait pris en mars SUO moto connaissance de la nouvelle politique de confidentialité controversée de WhatsApp et des conditions d’utilisation pour les utilisateurs.
La CCI a déclaré que, conformément aux politiques de confidentialité précédentes de WhatsApp, les utilisateurs existants avaient la possibilité de choisir s’ils souhaitaient partager leurs données WhatsApp avec Facebook. Cependant, la nouvelle politique suggère que les utilisateurs n’ont pas le choix et devront accepter toutes les conditions, y compris en ce qui concerne le partage de leurs données entre toutes les catégories d’informations avec d’autres sociétés Facebook.
« La Commission est d’avis prima facie que la nature » à prendre ou à laisser « de la politique de confidentialité et des conditions de service de WhatsApp et les stipulations de partage d’informations qui y sont mentionnées méritent une enquête approfondie compte tenu de la position sur le marché et le pouvoir de marché dont jouit WhatsApp », avait déclaré la CCI.
La CCI a déclaré avec force: « Il ne semble y avoir aucune raison justifiable pour laquelle les utilisateurs ne devraient pas avoir de contrôle ou de dire sur le traitement cross-produit de leurs données par le biais d’un consentement volontaire, et non comme une condition préalable pour profiter des services de WhatsApp. »
Double coup dur contre WhatsApp
Ce n’est pas seulement le CCI, qui est contre les manigances de la politique de confidentialité de WhatsApp.
Le ministère de l’Électronique et des technologies de l’information a également déclaré que la politique de confidentialité de WhatsApp enfreignait les règles des technologies de l’information de 2011 (IT Rules, 2011) et qu’il devrait être empêché de mettre en œuvre la politique jusqu’à ce que le tribunal décide de sa validité en vertu du droit indien.
Le gouvernement se bat séparément devant les tribunaux contre la nouvelle mise en œuvre de la politique de confidentialité de WhatsApp.
Le tribunal a réservé le jugement dans l’affaire.
On peut se rappeler qu’en février dernier, WhatsApp a élaboré un plan pour une nouvelle politique pour ses utilisateurs, qui permet à sa société mère Facebook un meilleur accès aux métadonnées des utilisateurs (par exemple, l’emplacement, les contacts).
Mais face à une indignation massive, WhatsApp a reporté sa mise en œuvre au 15 mai.
Pour ce que ça vaut, son PDG Will Cathcart avait également déclaré que son entreprise avait expliqué ses préoccupations concernant la traçabilité au gouvernement indien et continuerait de le faire dans l’espoir de trouver des solutions «qui ne touchent pas au cryptage».
Mais face au double coup dur de l’affaire gouvernementale devant le tribunal et à l’enquête CCI, WhatsApp et Facebook semblent avoir peu de marge de manœuvre.
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