Le département de la concurrence de la Commission européenne enquête sur l’acquisition de Nuance Communications par Microsoft.
Selon Reuters, l’organisme de surveillance antitrust de l’UE a récemment distribué un questionnaire aux clients et concurrents de Microsoft dans lequel il leur a demandé d’énumérer les différentes préoccupations qu’ils pourraient avoir avec l’accord, qui a été annoncé en avril 2021.
L’organisation veut également savoir si les deux sociétés étaient concurrentes ou si l’accord affecterait les clients et les concurrents.
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Au service du secteur de la santé
Le chien de garde s’inquiète si Microsoft favorisera Nuance par rapport aux services concurrents.
Le produit phare de Nuance est sa plate-forme logicielle de reconnaissance vocale Dragon, qui utilise des modèles d’apprentissage en profondeur pour améliorer la précision des transcriptions vocales.
Mais la société propose un certain nombre d’autres offres de logiciel en tant que service (SaaS), créées principalement pour le secteur de la santé. L’un des cas d’utilisation les plus importants est celui des médecins et des agents des centres d’appels qui automatisent la prise de notes. La société prétend desservir plus des trois quarts (77 %) des hôpitaux américains.
En annonçant l’accord, Microsoft a déclaré vouloir tirer parti des connaissances de Nuance en matière d’IA pour la réponse vocale interactive (RVI), les assistants virtuels et les solutions biométriques numériques. L’assistant numérique d’Apple, Siri, était l’un des titulaires de licence Nuance les plus populaires à l’époque.
L’accord devait être conclu d’ici la fin de l’année, mais la date limite semble avoir été repoussée au début de 2022. Le ministère américain de la Justice et la Commission australienne de la concurrence ont examiné l’accord et décidé de ne pas le contester. Les deux sociétés ont déposé une demande d’approbation auprès du bureau de la concurrence de la Commission européenne le mois dernier.
Le chien de garde a maintenant jusqu’au 21 décembre pour conclure l’accord ou lancer une enquête beaucoup plus vaste.
Microsoft et Nuance ont jusqu’à présent refusé de commenter la question.