Le site de microblogging Twitter, qui est en désaccord avec le gouvernement indien, est sur le point de perdre son statut d’intermédiaire en Inde car il doit encore se conformer à la réglementation informatique révisée entrée en vigueur le 26 mai.
Cela signifie essentiellement que Twitter pourrait désormais être également responsable en vertu de la loi pour tout contenu illégal (images obscènes ou usurpation d’identité) sur sa plate-forme que la personne qui publie un tel contenu. L’immunité de « zone de sécurité » n’est plus disponible pour Twitter car il a été tardif, voire tout simplement irresponsable, à se conformer à la loi du pays.
Il se trouve que la première affaire contre elle a déjà été déposée dans l’Uttar Pradesh.
Sommaire
Les actions de Twitter ne répondent pas aux exigences légales
Le gouvernement indien n’a pas mâché ses mots lorsqu’il a donné un dernier avis à Twitter, affirmant que le non-respect des règles entraînerait des conséquences imprévues, notamment la perte de Twitter de l’exonération de responsabilité en tant qu’intermédiaire.
Hier, Twitter a annoncé avoir nommé un responsable de la conformité par intérim et partagera bientôt les détails avec le gouvernement. Mais n’a pas encore nommé trois cadres clés, requis par les nouvelles règles informatiques de l’Inde pour être des employés permanents. Elle a nommé un avocat comme agent intérimaire des griefs et agent nodal sur une base contractuelle. Mais ces mouvements n’étaient toujours pas conformes aux exigences légales.
Twitter avait précédemment déclaré qu’il « s’efforcerait de se conformer à la loi applicable », mais a demandé du temps et des modifications aux sections des règles qui entravent la liberté d’expression. Le gouvernement avait accusé l’entreprise de chercher à saper le système juridique du pays.
Première affaire giflée contre Twitter
En général, la perception est que Twitter, sans se conformer aux lois et essayant de jouer le rôle de victime, recourt à une stratégie à moitié intelligente. En revanche, d’autres plateformes de médias sociaux comme Facebook et WhatsApp ont adhéré aux exigences de la loi.
En l’occurrence, la première affaire tenant Twitter pour responsable du contenu de tiers a été déposée hier soir à Ghaziabad dans l’Uttar Pradesh, en lien avec une agression présumée contre un homme musulman âgé le 5 juin. Twitter a été accusé dans un premier rapport d’information (FIR) de ne pas supprimer le contenu « trompeur » lié à l’incident. La police a déclaré qu’une couleur commune avait été donnée à l’incident sans vérification des faits et a déclaré que Twitter n’avait rien fait pour empêcher la vidéo de devenir virale.
Par ailleurs, le Comité permanent parlementaire indien sur l’information et la technologie a demandé à Twitter de comparaître devant lui le 18 juin et de donner son avis sur la prévention des abus de sa plateforme.
Le site de micro-blogging compte environ 1,75 crore d’utilisateurs en Inde et constitue un marché important pour lui.