Les capital-risqueurs ont investi près de 1,02 milliard de dollars dans des sociétés d’informatique quantique cette année, a déclaré la société de recherche financière PitchBook.
Il s’agit d’une augmentation de 68 % par rapport aux 684 millions de dollars de l’année dernière, et de plus de 500 % par rapport à 2019, lorsque les entreprises avaient investi 188 millions de dollars.
Parmi les investissements de premier plan figurent l’investissement dirigé par BlackRock dans PsiQuantum (450 millions de dollars) et la fusion de Supernova Partners Acquisition Company II avec le fabricant de matériel quantique, Rigetti, d’une valeur de 1,5 milliard de dollars.
Ces nouvelles peuvent faire la une des journaux, mais elles sont également très spéculatives, car il y a de fortes chances que ces entreprises échouent dans leurs missions. À l’heure actuelle, les investissements dans les entreprises d’informatique quantique sont un jeu à haut risque et à haute récompense.
Cela n’empêche pas les entreprises de garder de grands espoirs pour les ordinateurs quantiques, que ce soit par des investissements ou par la construction de solutions internes. En avril, PitchBook prévoyait que les entreprises alloueraient environ un cinquième de leurs budgets informatiques annuels à l’informatique quantique en 2023, en hausse de 7 % par rapport à cette année.
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Informatique quantique pour l’IA et la cybersécurité
La plupart du temps, les entreprises souhaitent faire progresser leurs technologies d’intelligence artificielle (IA) et leurs solutions de cybersécurité, grâce à l’utilisation d’ordinateurs quantiques.
En tant que technologie, l’informatique quantique promet des appareils infiniment plus rapides que les ordinateurs traditionnels. Contrairement aux ordinateurs traditionnels, dans lesquels un bit de calcul (un chiffre binaire, le plus petit incrément de données sur un ordinateur) peut être un 0 ou un 1, le bit de l’informatique quantique, appelé qubit, peut être les deux à la fois. C’est une simplification flagrante, mais essentiellement, les ordinateurs quantiques peuvent fonctionner avec plusieurs ensembles de données simultanément, tandis que les ordinateurs classiques ne peuvent fonctionner que de manière séquentielle.
À l’heure actuelle, tout cela n’est encore qu’une promesse, la stabilité du système étant l’un des plus grands défis à surmonter. « Résoudre le problème du taux d’erreur nécessitera des approches substantiellement nouvelles. Si les chercheurs peuvent relever ce défi, les processeurs quantiques constitueront un excellent complément aux processeurs classiques », a expliqué Linley Gwennap, président de Linley Group, dans une note de recherche plus tôt cette année.
Via : Le Registre