Le gouvernement de l'Inde a demandé à des applications telles que TikTok et Facebook de ne pas prendre à la légère les cas d'utilisateurs diffusant de fausses informations sur les coronavirus, et de les supprimer de la plate-forme pour limiter la propagation de nouvelles potentiellement dangereuses.
L'ordre a été repéré par Reuters, qui cite des sources gouvernementales parlant de la question. Cela survient quelques jours seulement après le rapport de la firme d'analyse numérique basée à Delhi Voyager Infosec, qui a enquêté sur des vidéos ciblant une religion particulière, sapant la gravité de l'épidémie de COVID-19 et leur demandant d'avoir foi en Dieu. Celles-ci sont devenues virales sur les réseaux sociaux peu de temps après.
Notre rapport d'enquête numérique sur les campagnes massives #Désinformation et #FakeNews visant et influençant les musulmans indiens à ignorer les avis de santé # COVID19 au nom de l'islam et à ne pas suivre les avis #SocialDistanacing et #lockdown. @ IndiaToday @AnkiitKoomar pic.twitter.com/T4sQfTYt7K3 avril 2020
La lettre du ministère indien de l'informatique, datée du 5 avril, a non seulement demandé à ces plateformes de supprimer lesdits éléments de contenu mais également de conserver leurs coordonnées à des fins répressives sur demande. Il a en outre expliqué comment ces messages avaient le pouvoir d'affaiblir toutes les mesures prises par le gouvernement et de créer la panique. "Vous devez vous assurer que ces messages malveillants ne deviennent pas viraux."
Alors que le virus s'est propagé de façon exponentielle, les nouvelles et les rumeurs autour de lui ont été beaucoup plus rapides. À des moments cruciaux comme celui-ci, ils constituent un danger pour la vie publique et les biens. L'Organisation mondiale de la santé appelle cela une «infodémie» de désinformation qui accompagne le virus. Alors que l'Inde approche du stade 3 de la transmission avec plus de 5 000 cas signalés, des accidents encore plus petits peuvent devenir une boule de neige incontrôlable.
TikTok a publié une déclaration disant qu'il "travaillerait activement avec le gouvernement" et soutiendrait leurs efforts pour lutter contre la désinformation. De même, Facebook a également travaillé à se débarrasser consciemment des fausses nouvelles de sa plate-forme. WhatsApp apporte également quelques changements pour contrôler la propagation des rumeurs sur l'application.