La plus haute juridiction de l'UE a statué que Google et les autres moteurs de recherche ne doivent pas appliquer le droit d'être oublié en dehors de l'UE.
Le géant de la recherche n'aura qu'à supprimer les liens de ses résultats de recherche en Europe et non à l'échelle mondiale à la suite de la décision de la cour.
En 2015, la CNIL, organisme de réglementation de la protection de la vie privée, a ordonné à Google de supprimer globalement les résultats de recherche de toute page contenant des informations dommageables ou fausses sur une personne. Bien que la société ait introduit une fonctionnalité de géoblocage empêchant les utilisateurs européens de voir les liens supprimés, elle a choisi de ne pas censurer les résultats de recherche pour les utilisateurs d'autres régions du monde et pour cette raison, la CNIL a condamné Google à une amende de 100 000 €.
Le différend en cours entre le régulateur français et le moteur de recherche a abouti à un arrêt de la Cour de justice des Communautés européennes (CJCE) à ce sujet:
"À l'heure actuelle, le droit de l'Union n'impose aucune obligation à un opérateur de moteur de recherche qui accède à une demande de référencement de la part d'une personne concernée (…) d'effectuer un tel référencement sur toutes les versions de son moteur de recherche."
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Droit d'être oublié
Bien que les Européens aient le droit de demander que les liens vers des pages contenant des informations sensibles les concernant soient supprimés depuis 2014, l'introduction du RGPD en 2018 leur a également permis de demander à toute organisation de supprimer leurs informations verbalement ou par écrit donné un mois pour répondre.
Google a fait valoir que cette obligation pouvait être abusée par des gouvernements autoritaires pour dissimuler des violations des droits de l'homme si elle était appliquée en dehors de l'Europe.
Depuis qu'elle a commencé à appliquer le droit à l'oubli en mai 2014, la société a reçu plus de 845 000 demandes de suppression de 3,3 millions d'adresses Web. Sur ces demandes, environ 45% seulement des liens ont finalement été retirés de la liste.
Si le Royaume-Uni décide de quitter l'UE, avec ou sans accord, le droit à l'oubli devrait néanmoins s'appliquer au moins à court et à moyen terme.
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Via la BBC