Internet
Google et Facebook se voient infliger des amendes massives pour leurs pratiques de suivi des cookies
La France a infligé à Google et Facebook une amende combinée de 210 millions d’euros (environ 175 millions de livres sterling) pour des pratiques douteuses en matière de consentement au suivi des cookies.
L’organisme de surveillance de la protection des données du pays, la CNIL, a infligé à Google une amende de 150 millions d’euros (125 millions de livres sterling) et Facebook à une amende de 60 millions d’euros (50 millions de livres sterling) à la suite d’une enquête sur la manière dont les deux géants de l’Internet présentent des choix de suivi des cookies à leurs utilisateurs. .
Il a été constaté que si les deux sociétés présentaient un bouton pour accepter toutes les demandes de suivi, aucune ne présentait une option tout aussi intuitive pour rejeter tous les cookies non essentiels.
« Plusieurs clics sont nécessaires pour refuser tous les cookies », note le communiqué de la CNIL des sites Google, YouTube et Facebook. Avec Facebook notamment, il est précisé que « le bouton permettant à l’utilisateur de refuser les cookies est situé en bas de la deuxième fenêtre et est intitulé « Accepter les cookies ».
Outre les amendes conséquentes, le chien de garde a également délivré aux entreprises une « injonction avec astreinte » qui les oblige à fournir aux utilisateurs français « un moyen de refuser les cookies aussi simple que les moyens existants pour les accepter ».
Si cette alternative n’est pas fournie dans les trois mois, Google et Facebook s’exposent à une pénalité de 100 000 euros par jour jusqu’à ce qu’ils le fassent.
Comme le souligne TechCrunch, ce n’est pas la première fois que le régulateur français prend une telle mesure. En décembre 2020, il a giflé Google et Amazon avec des amendes combinées de 135 millions d’euros pour avoir abandonné les cookies de suivi sans consentement.
En 2013, nous avions signalé que la CNIL avait lancé un ultimatum à Google concernant ses pratiques en matière de confidentialité.
Alors que l’UE dispose d’un exécuteur central (le DPC) qui est censé s’occuper de ces questions, il semble que ces efforts régionaux s’avèrent plus efficaces pour lutter contre le dépassement des grandes technologies.
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