Une nouvelle agence gouvernementale dédiée à limiter le pouvoir des grandes entreprises technologiques au Royaume-Uni a été lancée. L’unité des marchés numériques fonctionnera sous l’autorité de l’Autorité de la concurrence et des marchés (CMA) et aura le pouvoir de faire appliquer de nouveaux codes de pratique pour les entreprises technologiques qui sont réputées posséder un «statut de marché stratégique».
Pour le moment, on ne sait pas exactement quelles entreprises de technologie seront soumises à l’autorité de la nouvelle unité, mais c’est une assez bonne supposition que Google et Facebook sont sur le point de susciter beaucoup plus d’attention réglementaire.
La décision de lancer un nouveau régulateur intervient après que la CMA a mené une enquête sur l’industrie de la publicité numérique plus tôt cette année, qui a ensuite été élargie pour examiner la domination du marché de Google et de Facebook plus généralement.
«Les plates-formes numériques comme Google et Facebook apportent une contribution significative à notre économie et jouent un rôle majeur dans notre vie de tous les jours – que ce soit pour nous aider à rester en contact avec nos proches, à partager du contenu créatif ou à accéder aux dernières actualités,» a expliqué le secrétaire britannique aux affaires, Alok Sharma.
«Mais la domination de quelques grandes entreprises technologiques conduit à moins d’innovation, à des prix publicitaires plus élevés et à moins de choix et de contrôle pour les consommateurs. Notre nouveau régime favorable à la concurrence pour les marchés numériques garantira aux consommateurs le choix et empêchera les petites entreprises de se retirer. »
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Nouveaux codes de conduite
On pense que l’Unité des marchés numériques pourrait tenter de servir d’intermédiaire entre les plates-formes technologiques et les nouveaux éditeurs pour s’assurer que ces derniers sont en mesure de monétiser leur contenu, ainsi que de donner aux utilisateurs plus de choix quant à savoir s’ils reçoivent ou non des publicités personnalisées. Des mesures visant à améliorer la concurrence dans le secteur technologique seront également poursuivies.
Le Royaume-Uni n’est pas le seul pays qui cherche à réduire le pouvoir des grandes entreprises technologiques américaines. L’UE a longtemps adopté une position ferme contre les pratiques monopolistiques et les lois sur la confidentialité des données, entraînant souvent des amendes importantes pour Google, Facebook et Apple. Reste à savoir si la nouvelle autorité britannique cherchera à affirmer son autorité en imposant des sanctions financières.
Via The Guardian